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Au pays de la nature
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12 novembre 2009

Jardin japonais

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(avant –300), les abords dégagés des arbres, des rochers ou des chutes d’eau ainsi que des plages de galets sont utilisés à des fins religieuses, et certains rochers ont une signification divine qui sera transmise au shintoïsme : ils abritent les kami. Les premiers sanctuaires shintō de la période Yayoi (–300 à +250), dont le Ise-jingû[3], utilisent des graviers ou du sable pour délimiter un espace sacré (yuniwa). Parallèlement, la culture du riz entraîne le terrassement et l’irrigation, et donne naissance à des lieux dédiés à l’agriculture. La combinaison dans diverses proportions des espaces sacrés et des espaces cultivés amène aux différents types de jardins. Les tertres de la période Kofun (250-538) marquent les premières ébauches de jardins.

C’est sous l’influence du bouddhisme que les premiers véritables jardins sont dessinés, pendant la période Asuka (538-710), puis la période Nara (710-794). Ono no Imoko, le premier diplomate japonais à se rendre en Chine, ramène de nombreuses descriptions des jardins chinois. En 612, un premier jardin bouddhiste est aménagé par Michiko no Takumi (un immigré coréen, aussi appelé Shikomaro) pour l’impératrice Suiko ; il représente le mont Shumisen (Sumeru) sur une île, au milieu d’un lac artificiel, reliée par un pont au style chinois (kurebashi). D’autres jardins comprennent des reproductions de scènes côtières, des fontaines de pierre, ou des ponts de style chinois. Aucun jardin de cette période n’a été préservé, mais on en connaît les descriptions via des écrits comme le Man'yōshū, une anthologie de poésie publiée vers 760. Des fouilles récentes à Nara ont également permis d’analyser quelques exemples de yarimizu, ou « jardins-rivières ». Inspirés par les jardins chinois de la dynastie Tang, ces jardins d’agrément sont aménagés sur une rivière et comportent de nombreuses formations rocheuses, puis se terminent dans un étang ou un lac artificiel. Ils étaient le plus souvent parcourus en bateau, où la noblesse s’essayait à des improvisations de poésie. D'autres excavations ont permis de restaurer partiellement deux jardins à Nara, Heijōkyō Sakyō Sanjō Nibō Miya et Tōin.

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Commentaires
C
Simple et magnifique. Merci de ta visite<br /> chantal
L
Je suis du même avis que jeandler, on dirait de la mousse, j'ai vu certains jardins où la mousse ondulait en vagues.<br /> <br /> Merci pour toutes ses infos intéressantes.<br /> <br /> Belle soirée.
J
Ton image me fait penser aux jardins de mousses.
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